Si
la monnaie est un moyen d'échange de toutes marchandises, l'argent
n'est-il pas
une possession ou un but, voire, économiquement, le but suprême
?
L'argent est-il une fin en soi - dont Molière dans "L'avare"
soulignait le ridicule- ou un moyen pour vivre ?
La cupidité est-elle une maladie ou une passion qui serait contraire
au bonheur ?
Le questionnement philosophique à ce sujet n'est-il pas fort
ancien ?
Dès l'antiquité, le mythe de Midas ne dénonçait-il
pas déjà les effets négatifs
de l'accumulation de richesses pour être heureux ?
Au IVe siècle av. J.-C, Aristote, qui forgea le concept de "chrématistique",
l'art d'acquérir ou de s'enrichir, ne distinguait-il pas :
" Une chrématistique naturelle", qui traite l'argent
comme un moyen nécessaire,
" De la chrématistique contre-nature", qui en fait
une fin suffisante, par nature sans limite,
ce qui nous enfermerait dans la quête folle du "toujours
plus", de l'insatisfaction contraire au bonheur ?
Au
total : L'argent fait-il le bonheur ou y fait-il obstacle ?